Parmi les programmes TV de ma génération se trouve une série dont je n’ai pourtant gardé en mémoire qu’un seul épisode. Alors, quand Lune a lancé son challenge Retour vers le futur, j’ai pensé à ce fameux épisode où une jeune fille, venue du futur et coincée à notre époque (enfin, à l’époque où je regardais les programmes jeunesse, c’est-à-dire le début des années 90), se faisait remarquer dans la classe de la fille de son âge qui l’avait recueillie.
Il m’a fallu chercher sur le Net le titre exact de la série (je ne m’en rappelais plus) puis que je me rafraîchisse la mémoire en la visionnant en entier avant de pouvoir vous en parler, car avec un seul épisode en tête, je n’aurai pas été loin ! ^^ » Voir l’intégrale m’a d’ailleurs permis de constater que soit la série m’avait vraiment peu marquée, hormis ce fameux épisode, soit je n’avais jamais pu la voir en entier. C’est désormais chose faite, penchons-nous donc en détail sur la série…
Alana ou le futur imparfait est une série australienne, diffusée en France sur France 3. Alana, c’est le nom d’une jeune adolescente qui vit en l’an 3000, dans une société utopique qui s’est construite après qu’une catastrophe ait failli rayer de la carte l’espèce humaine, ainsi que la Terre. De cette catastrophe, on saura peu de choses, seulement qu’elle fut précédée d’un âge sombre et chaotique. Alana vit donc dans une sorte de paradis : l’humanité a colonisé le système solaire, utilise une technologie avancée, mais a renoncé au système monétaire et ne mange plus de viande. L’une de ses tutrices part en expédition temporelle avec la toute nouvelle machine à voyager dans le temps. Le but ? Etudier l’âge 2500, époque précédent la catastrophe. Mais le voyage tourne mal, elle revient prise en otage par un bandit de 2500 qui repart en laissant la tutrice mais en embarquant Alana. Le duo se retrouve catapulté en 1990.
Côté effets spéciaux, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’un visionnage à l’heure actuelle pique les yeux ! Les effets numériques (qui en étaient alors à leurs débuts) ont terriblement mal vieilli et sont mal faits. Cela pouvait sans doute passer à l’époque (et encore…), mais de nos jours, pas vraiment ! Heureusement, ils sont surtout présents dans les premiers épisodes de la première saison, situés en l’an 3000. Par ailleurs, la série est vraiment orientée jeunesse (les héroïnes ont environ 14 ans) et est donc calibrée pour plaire aux enfants et aux jeunes ados (en tout cas, ceux des années 90). De fait, si elle m’avait plu à l’époque, en tant qu’adulte je n’ai pu m’empêcher de pester sur l’abus de cliffhangers (il y en a un à la fin de chaque épisode…) ou de m’ennuyer tant les ficelles sont grosses et l’intrigue, prévisible.
La série a pourtant des qualités : elle montre des ados et un enfant malins et pas conformes pour deux sous – Kelly est une ado rebelle, adepte de rock et au look idoine ; Petey, son petit frère, un geek en herbe fan de films d’horreur (qu’il regarde en douce) et de robots extraterrestres. Voilà qui est rafraîchissant, comparativement aux autres héros de séries du même type ! Leurs plans pour tenter de réussir à retrouver la capsule de voyage dans le temps témoignent aussi d’une solide débrouillardise. Quant aux adultes, ils sont plutôt en arrière-plan dans la première saison (le méchant excepté, caricatural au possible), on les verra un peu plus dans la seconde.
Cette première saison a d’ailleurs pour intrigue principale la recherche de la fameuse capsule, Alana étant coincée dans les années 90. Son principal intérêt réside dans les situations où Alana, habituée à sa société de l’an 3000, peine à comprendre comment fonctionne notre société du XXe siècle. Distributeur d’argent, cours de biologie en classe, usage du micro-ondes ou de la douche… tout est inédit pour elle et sa façon, totalement incongrue, de tenter de se servir d’objets communs prête à sourire plus d’une fois ! 🙂
La seconde saison, qui fait suite directement au dernier épisode de la première, m’a été plus malaisée à regarder. Déjà parce qu’elle se passe majoritairement en l’an 2500 (même si des allers-retours réguliers se font vers 1990) et que les costumes et décors ne sont pas kitsch, à ce stade, mais dignes d’une série Z ! Certaines situations sont tirées par les cheveux, ça part un peu dans tous les sens, bref, je préfère de loin la première saison, qui permet de voir d’un autre oeil notre monde contemporain (enfin… celui des années 90 ! ;)).
The Girl from Tomorrow
Réalisée par Kathy Mueller, créée par Mark Shirrefs et John Thompson, 1992-1993, 2 saisons (24 épisodes)
Générique
Oh lala! C’est marrant je repensais à cette série récemment! 🙂 Je l’ai vue sur Canal J, dans les années 90 aussi, et déjà à l’époque, j’avais un peu de mal avec la saison 2! Pourtant j’en garde un souvenir assez sympa… Il y avait aussi « Océane » à la même époque!
Les grands esprits se rencontrent ^^ Oui, c’était assez sympa comme série (enfin, la saison 1, on est d’accord ^^). « Océane », je crois que je n’ai jamais vu mais le nom me dit quelque chose… peut-être que j’ai du voir un bout d’épisode, quand même. ça parle de quoi ?
Je me rappelle en revanche des « Incroyables pouvoirs d’Alex » et des « Maîtres des sortilèges », ou encore « Fais-moi peur » (tiens, ça me donne une idée de série TV régressive pour Halloween… ;)). Ah la la, souvenirs souvenirs ! On avait aussi de bonnes séries, dans le temps ! 🙂
« Océane », c’était une série où deux gamins vivaient dans une espèce de grande base sous-marine avec leur mère qui y fait des recherches. Tu as le commandant de la base, sa terrible fille, d’autres gamins dont les parents travaillent là aussi… Un jour un des deux frères se retrouve à l’eau et échoue sur une île où vit une jeune fille toute seule, qui plonge avec les baleines…
Elle va faire la connaissance avec les gens de la base et ils vont vivre plein d’aventures! Comme j’aimais les baleines, j’étais fan! 🙂
ça avait l’air pas mal du tout ! Je comprends que tu aimais bien 🙂 Mais ça ne parle pas plus que ça, je n’ai pas du voir beaucoup d’épisodes, parce que ça me dit quand même quelque chose. Merci du résumé ! 🙂
Mais je connais pas du tout ! Merci de la découverte !
De rien ! 🙂
C’est une fable écologiste sur fond de Science Fiction.
En dehors de son visuel ultra kitsch, tout est est un chef d’oeuvre dans cette série: le rythme, les personnages, le casting, le scénario, les effets sonores, …
Je ne comprend toujours pas pourquoi ALANA est passé inaperçue.
La série aurait mérité une meilleure diffusion à l’époque. Et faute de support de qualité actuel (pas de copie restaurée), elle n’a jamais pu se refaire une nouvelle jeunesse sur le net.
Dommage.
Enfin, il existe tout de même les 2 saisons sur youtube mais en version copiées des vieilles VHS qui ne plairont surement qu’aux nostalgiques.
Merci pour ton commentaire 🙂
C’est vrai que la série évoque des thèmes écologiques et même politiques (l’argent n’existe plus à l’époque d’Alana, ce qui sous-entend que le capitalisme non plus).
Tu parles de la mauvaise diffusion de l’époque, cela doit expliquer pourquoi je ne me rappelle qu’un épisode – je n’ai sans doute pas pu voir tout à ce moment-là.
C’est dommage en effet pour l’absence de seconde vie, comme pour d’autres séries des années 90, mais heureusement qu’il y a Youtube. Quant aux nostalgiques, ils sont plus nombreux qu’on ne le pense – en rédigeant cet article, j’avais fais quelques petites recherches et je me souviens être tombée sur un site où quelqu’un avait partagé un DIY pour fabriquer le « diadème » technologique d’Alana ! ^^