Quatrième de couverture
« J’aurais pu faire un carnage dès l’instant où j’ai piraté mon module superviseur ; en tout cas, si je n’avais pas découvert un accès au bouquet de chaînes de divertissement relayées par les satellites de la compagnie. 35 000 heures plus tard, aucun meurtre à signaler, mais, à vue de nez, un peu moins de 35 000 heures de films, de séries, de lectures, de jeux et de musique consommés. Comme impitoyable machine à tuer, on peut difficilement faire pire. »
Et quand notre androïde de sécurité met au jour un complot visant à éliminer les clients qu’il est censé protéger, il ne recule ni devant le sabotage ni devant l’assassinat ; il s’interpose même face au danger, quitte à y laisser des morceaux.
Mon avis
4 prix pour une seule novella, ça semble beaucoup ! Et pourtant, après lecture, je dois dire que je comprend pourquoi ce premier opus de Journal d’un AssaSynth a été tant acclamé par la critique.
Une équipe de scientifiques réalise une expertise sur une planète inconnue, accompagnée d’un AssaSynth, un androïde chargé de leur sécurité. Mais des incidents tragiques vont mettre à jour un complot que l’AssaSynth, délivré de la supervision de son module qu’il a piraté, va s’efforcer de déjouer.
C’est cet androïde qui raconte l’histoire, par le biais de la narration interne. Le procédé permet de découvrir, au fil des pages, la construction du libre arbitre de cette intelligence artificielle. Sa vision des êtres humains, son attitude envers les événements peuvent paraître froides mais je trouve, au contraire, que cela permet une meilleure immersion dans cet esprit radicalement différent. Et cela rend le développement de l’androïde, ses choix, d’autant plus frappants.
J’ai beaucoup apprécié également que l’entourage humain de l’AssaSynth le désigne par un pronom impersonnel (après tout, iel est asexué) et que cela soit resté avec la traduction.
Comme il s’agit d’une novella, le récit se lit vite. L’action est bien distribuée, l’alternance entre moments de réflexion et action pure est bien dosée. Derrière tout le cheminement interne de cet AssaSynth se dessine aussi tout un questionnement sur le futur technologique de l’humanité, entre envahissement des robots dans le quotidien, considérations envers ceux-ci, l’omniprésence des flux de données, etc. Cela reste en arrière-plan mais cela pose tout de même un décor solide.
En bref, j’ai beaucoup apprécié ce premier opus et je me lance de ce pas dans la lecture du second, avide de connaître la suite du destin d’AssaSynth 🙂
Éditions L’Atalante, 122 pages, 2019
Je l’ai dans la PAL (en VO et en VF), mais je ne m’y suis toujours pas penchée dessus. va falloir que je comble cette lacune. 🙂
Surtout qu’étant une novella, ça se lit vite ! 🙂 Bonne lecture ! 😉
J’ai beaucoup aimé les trois premiers et j’attends le dernier en trépignant !
Le personnage d’AssaSynth est franchement extra 😉
Et encore, je viens de découvrir sur Goodreads qu’un 5e opus est annoncé en V.O. !
Tout à fait d’accord avec toi, j’adore ce personnage ! 🙂 (la vitesse à laquelle j’engloutis les novellas est bon signe ^^)
Cette novella me fait de l’oeil depuis pas mal de temps, sans que j’arrive à me lancer pour autant dedans. Pourtant le récit a l’air vraiment original et ta chronique me donne envie vraiment de donner sa chance.
L’avantage qu’elle a aussi, c’est que c’est une novella. Donc si jamais tu n’accrochais pas, la durée de lecture est réduite comparativement à un pavé ^^ » (par contre, si tu accroches, tu risques de vouloir lire rapidement les autres novellas ! ^^)