Marmite & Micro-Ondes : une anthologie gourmande

Il y a vingt ans naissait un fanzine, Marmite & Micro-Ondes, dont les textes répondaient à la recette suivante : mêler littératures de l’imaginaire et cuisine !

Vingt ans, ça se fête ! Plutôt qu’un gâteau d’anniversaire, les éditions Gephyre vous proposent une anthologie concoctée avec soin par Olivier Gechter et Vincent Corlaix. Au menu, vous pourrez vous régaler avec les nouvelles de Alfredo Alamo (traduit par Jacques Fuentealba), Anthony Boulanger, Ophélie Bruneau, Philippe Caza, Bénédicte Coudière, Irène Delse, T.Gàidhig, Philippe Heurtel, Noëmie Lémos, Romain Lucazeau, Sylvie Miller, Alex Nikolavitch, Bérénice Paquier, Lilian Peschet, Timothée Rey, Michaël Rochoy, Jean-Marc Sire, Ketty Steward, Jean-Louis Trudel (menu sous réserve).

L’ouvrage paraîtra sous une couverture de Caza, que l’on ne présente plus.

Mais tout le monde est invité à mettre la main à la pâte, puisque l’anthologie Marmite & Micro-Ondes ne pourra voir le jour que grâce à vous, lecteurs et lectrices. Pour apporter votre ingrédient à une recette réussie, il vous faudra vous rendre sur Ulule : https://fr.ulule.com/marmite-and-micro-ondes-20-ans-20-artistes/

Et comme un bon plat n’est jamais mieux présenté que par ses créateurs, voici une interview croisée d’Olivier Gechter et Vincent Corlaix, qui ont préparé cette anthologie gourmande !

Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

O. G. : Olivier Gechter, auteur depuis 2001. J’ai publié 42 (bientôt 43) nouvelles dans des anthologies, magazines, fanzine ; deux novellas et 2 romans chez Mnemos et 1 livre de cuisine. J’ai co-dirigé un fanzine entre 2008 et 2010 et là, j’essaye de sortir une anthologie aux éditions Géphyre. J’écris aussi pour un podcast, le Bulletin de l’insondable et j’en anime un autre, Vous aurez de nos nouvelles, où avec quelques autres, nous lisons des nouvelles de 20 minutes environ.

V. C. : Je m’appelle Vincent Corlaix. J’approche doucement le demi-siècle, je suis barbu, grisonnant. Dans le civil, je suis vidéaste et formateur, et lorsque je revêt mon costume de super-héro, je deviens auteur, podcasteur et traducteur.

Comment avez-vous connu le fanzine Marmite et Micro-ondes ?

O. G. : Je ne sais plus si c’est Vincent Corlaix qui est tombé dessus le premier et qui l’a envoyé à l’autre, mais ça date de 2003. Ayant toujours adoré la cuisine et la SFFF, je ne pouvais qu’adhérer, d’autant qu’on y croisait des auteurs reconnus, comme Philippe Curval, Karim Berrouka, Sylvie Miller et des dessinateurs comme Caza !

J’ai envoyé un texte, puis un autre, et un troisième. Tous ont été publiés entre 2003 et 2008. Et en 2008, honneur suprême, le patron du fanzine, Philippe Heurtel, nous a passé les clés de la maison, que nous avons dirigé, Vincent et moi, pendant 2 ans.

V. C. : Je ne me rappelle plus du tout comment je suis tombé sur M&M la première fois. Ce dont je me rappelle, c’est que j’adorais ce que Phillipe Heurtel était en train de faire. Et qu’il m’a fait confiance pour publier un de mes tout premiers textes.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de lancer une anthologie Marmite et Micro-ondes ?

O. G. : Un jour j’ai tweeté : « oh dites donc ! Marmite & Micro-ondes aurait eu vingt-ans au printemps prochain ! » Quelqu’un a dit « chiche de faire un numéro collector ! » Une heure plus tard, je contactait Vincent et l’idée devenait une anthologie. En moins de deux, on avait une dizaine d’auteurs partant pour écrire pour nous et un éditeur près à nous soutenir.

La crise Covid est venue compliquer un peu le projet et nous contraint à passer par un financement participatif, mais on a confiance sur le résultat.

V. C. : L’anniversaire du fanzine ! 20 ans, même s’il n’existe plus en tant que publication, ça reste quelque chose ! Il fallait qu’on marque le coup.

Marmite et Micro-ondes tourne autour de la cuisine et des littératures de l’imaginaire. Attendiez-vous des thèmes précis parmi les soumissions ?

O. G. : Pour les invités, on n’a donné que quelques généralités, du genre « humour ok, mais pas seulement » ou « on veut voir de tous les points de vue : producteur, consommateur, consommé » ou encore « n’oubliez pas la composante sociale. »

On a lancé un appel à textes dans le même ton. On espérait que laisser le champ large permettrait d’avoir de bonnes surprises.

V. C. : Non, au contraire. Nous espérions des textes qui touchent des univers, des thématiques différentes. Et nous n’avont pas été déçus. La variété des thèmes et parfois leurs déclinaisons ont été impressionnantes. C’était délicieux à découvrir.

Il devait être ardu de choisir parmi tant de plats si différents… Comment avez-vous réalisé la sélection finale ?

O. G . : Les invités avaient déjà leur place à table. Quand on demande une nouvelle à des auteurs comme Timothée Rey (auteur de N’a qu’un œil), Alex Nikolavitch (les canaux du Mitan), Romain Lucazeau (auteur de Latium) ou à Ketty Steward (Confession d’une séancière), on n’a pas trop de doute sur le résultat.

Par contre, on a reçu 130 nouvelles de l’appel à textes, et ça a été un sacré boulot.

Comme on a eu le choix, on s’est montré très sévère. Mais, si on n’a retenu qu’une dizaine de textes, on est bien conscient d’avoir laissé sur le carreau quelques nouvelles qui valaient vraiment le coup. Si le financement participatif marche comme nous l’espérons, on pourra peut-être rattraper cette injustice.

V. C. : C’était sans doute la partie la plus difficile. Parfois un texte faisait l’unanimité, parfois il y avait consensus. Mais le nombre et la qualité globale des soumissions nous a donné du fil à retordre pour composer le sommaire définitif. Et, accessoirement, matière à un possible 2ème volume…

La question-piège : quel est votre livre préféré ? Et votre plat favori ?

O. G. : Très dure cette question….

Bien que le temps ait passé, je continue de penser que les Milliards de Tapis de Cheveux d’Andreas Eschbach est le meilleur livre que j’ai lu.

Pour le plat, je pourrais écrire 3 livres sur le sujet, mais si je ne dois en cité qu’un, ce serait un Annecien. C’est un gâteau composé de blanc d’oeuf, de farine et de beurre vanillé et j’ai failli tomber à la renverse en le goûtant quand je l’ai fait pour la première fois tout récemment. Donc pour l’instant, c’est lui mon préféré, mais il va très vite se faire détrôner par autre chose.

V. C. : J’ai plusieurs livres préférés ; une véritable χωριατικη (l’authentique salade grecque) ou une assiette de κοκορέτσι peuvent me ravir. Mais, de l’autre côté, une magnifique fondue viêtnamienne peut me faire passer un magnifique repas. Non, à réfléchir, je n’ai pas de livre préféré.

Quant au plat favori ? Peut-être le Seigneur des Anneaux de Tolkien, que je relis régulièrement. Ou les Chants de la Terre lointaine de Arthur C. Clarke.

Pour finir, auriez-vous un ou des conseils (ou une recette) à donner à d’autres auteurs et autrices ?

O. G. : Ne cessez jamais d’écrire et de cuisiner.

V. C. : Ne faites pas comme on vous dit, faites comme vous le sentez. (c’est valable en cuisine comme en écriture)

Merci à tous deux pour vos réponses !

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