Si vous suivez ce blog depuis longtemps, vous vous souvenez peut-être de ce fameux projet rédigé au cours du NaNo 2020, un projet qui porta un temps le nom de code de « projet estival » (puisque j’en ai commencé la préparation au cours de l’été 2020) et qui s’avéra si gros qu’il déborda du NaNo sur le mois de décembre.
Ce projet ? C’était Bad Queen et j’ai la joie de vous annoncer qu’il vient de paraître aux éditions Noir d’Absinthe ! 🥳 Vous pouvez désormais le trouver dans toutes les librairies (sur commande), ainsi que sur le site de l’éditeur. Pour les personnes lisant en numérique, il est disponible sous ce format sur Amazon.
C’est un gros bébé de 556 pages (format papier), une relecture féministe du personnage de la célèbre Méchante Reine du conte Blanche-Neige. C’est aussi une romance, dans un univers dark fantasy. Et, également, un roman qui tient une place toute particulière dans mon parcours d’autrice comme de vie…
Alors qu’il vient de paraître samedi dernier, j’aimerais partager avec vous la genèse de ce texte – promis, sans spoiler !
Certains romans sont étroitement liés à ce que nous traversons dans la vie. Cela arrive, en tant que lecteurs, que nous lisions un jour un texte dont le propos résonne fortement avec l’étape dans laquelle nous sommes. C’est aussi vrai lorsqu’on est auteur. Au printemps 2019, le ciel m’est tombé sur la tête. Un coup de tonnerre qui m’ébranla, un coup de tonnerre qui marqua le début d’une longue et douloureuse période sur le plan personnel.
Quelques mois plus tard – je m’en rappellerai toujours – au cours de l’été 2019, alors que je m’apprêtais à prendre ma douche (oui, je sais, c’est cliché ! 😅 mais c’est vrai), tout à coup, c’est comme si elle se trouvait là, devant moi. La Reine-Sorcière, la méchante reine. Et elle m’a révélé qui elle était. Et j’ai su, alors, que nous partagions toutes deux une même blessure. J’ai su que je raconterai son histoire. Je n’ai pas choisi d’écrire sur ce personnage : c’est elle, qui s’est imposé à moi.
Ce n’était alors qu’un germe d’histoire, la première étincelle. Une étincelle qui s’est développée, jusqu’à janvier 2020, où l’histoire complète s’est déployée dans ma tête tout au long du mois. Le projet poussait très fort, alors, pour que je l’écrive. Mais, à cette époque-là, je me remettais tout juste d’une terrible crise créative, où j’avais failli abandonner l’écriture. Crise directement liée à ce que je traversais…
Par ailleurs, j’avais un roman suspendu en cours (Trois Cercles de Fer), et je tenais à le terminer d’abord, c’était important à mes yeux que je me réconcilie avec l’écriture en allant au bout du projet qui avait pâti de cette période si noire. Malgré tout, Bad Queen était si pressant que je me suis autorisée à en rédiger le prologue et l’épilogue, au cours du mois de février 2020.
Ensuite ? Ensuite j’ai repris puis bouclé Trois Cercles de Fer, me réconciliant ainsi avec l’écriture. Armée de cette confiance renouvelée, je me suis donc lancée tête la première dans la préparation, puis, au cours du NaNo 2020, la rédaction de Bad Queen ! Le premier jet a littéralement coulé tout seul, jamais je n’avais écrit autant de pages en si peu de temps ! Jamais je ne m’étais sentie aussi fébrile, au cours de la journée, attendant impatiemment le moment où je pourrais enfin m’installer devant mon clavier et laisser l’histoire couler, couler, couler. Laisser l’histoire mettre des mots sur mes maux.
Ce roman, j’y ai mis mon chagrin et ma colère, mes pleurs et mes cris. J’ai voulu briser le tabou du silence qui entoure l’un des thèmes abordés. Cela reste toutefois une fiction, racontant le destin de personnages tout aussi fictifs. Une fiction qui évoque plusieurs thèmes sensibles : le deuil, la guerre, la condition de la femme, et bien sûr celui qui m’a touchée.
Le fait que le roman aborde un sujet intime a peut-être joué dans cette facilité d’écriture, mais je pense qu’avoir pris le temps de me réconcilier avec mon art, comme de prendre soin de moi en cette période tourmentée, a aussi porté ses fruits.
À présent, ce roman si cher à mon coeur s’envole vers vous et, pour reprendre les mots de mon mari qui est toujours aux premières loges de mes états d’âmes d’autrice, je suis comme la conceptrice d’une montage russe qui voit les premiers visiteurs grimper sur les sièges. Vont-ils vibrer aux passages les plus émouvants ? Vont-ils être emportés par mes mots ? Vos retours le diront…
La splendide couverture est signée Amaryan, elle a su retranscrire parfaitement tant l’esprit du personnage que celui du roman. Elle dissimule aussi des symboles présents dans le texte, qui prennent tout leur sens à la lecture de l’histoire 😉
Et donc le résumé de Bad Queen :
Miroir, miroir… connaissez-vous son histoire ? Bien avant qu’elle soit reine ou sorcière, Violaine, guerrière décelant les destins, était loin de se douter que le pouvoir coulant dans ses veines lui vaudrait tant d’attentions. D’abord de la part de cruels étrangers, prêts à l’arracher à sa famille et à sa patrie pour s’approprier ses pouvoirs… Puis d’un royaume menacé et de sa reine, dont elle deviendrait le dernier espoir… Et enfin de cet homme, l’ennemi honorable dont elle ne pouvait deviner le futur et qui, pourtant, faisait battre son coeur avec tant de force… Miroir, miroir… préparez-vous à entendre l’histoire de Violaine, la Reine-Sorcière !
J’espère que cette ré-interprétation toute personnelle de la célèbre Reine-Sorcière vous plaira !
C’est très tentant ^^
Merci ! 🙂
Merci pour avoir partagé la genèse de ce roman qui semble si important dans ta vie d’autrice et personnelle. Je dois bientôt le recevoir et compte le garder pour mes vacances d’avril afin de le dévorer 🙂 Et félicitations pour cette sortie !
Merci beaucoup ! 🥰 J’espère que tu passeras un très bon moment de lecture !
Merci 🙂
cette genèse suscite beaucoup de curiosité et d’intérêt, j’ai hâte de lire ton roman! Bravo pour ton courage, ta persévérance et ton talent!
Merci beaucoup ! 😘