Pline t. 5 et 6, Mari Yamazaki, Tori Miki

Mon avis

Pline t. 5 Sous les vents d’Éole

Reprenons les chroniques des volumes de Pline, le manga qui évoque le personnage historique éponyme. Dans le volume 5, Pline et ses compagnons vont recueillir un étrange enfant accompagné d’un corbeau. Nos héros voyagent beaucoup et c’est l’occasion de découvrir, toujours avec un dessin superbe, leur trajet en bateau, des volcans et même des peuplades humanoïdes fantaisistes. Nous sommes dans l’Antiquité romaine et, à l’époque, les récits de voyage s’ornaient souvent de récits de peuples ou animaux fabuleux, dont les descriptions étaient retranscrites dans les ouvrages naturalistes car considérés comme vraies. Blemmyes, Himantopodes et bien d’autres figurent donc au fil des pages. À l’instar des précédents volumes, nous retrouvons donc la vision du monde telle qu’elle était à l’époque, notamment via les yeux de Pline, passionné par la nature et ses extraordinaires manifestations.Pline t. 6 Carthage la Grande

Changement d’atmosphère dans ce volume 6. Si l’évasion est toujours au rendez-vous, nous retrouvons également Rome et tout ce qui se trame dans le palais de Néron. L’empereur approche de sa chute, une chute facilitée par un comploteur qui oeuvre dans l’ombre et que nous, lecteurs, voyons agir non sans frissonner. Inconscients de tout cela, Pline, Euclès, Félix et l’enfant qui les accompagne désormais poursuivent leur périple. Ils se rendent à Carthage, voyagent dans le désert, l’occasion pour nous de découvrir de splendides cases car les dessins, s’ils sont toujours de qualité, présentent là de très beaux paysages désertiques. On s’y croirait ! Au fil du récit, nos héros découvrent que l’enfant recueilli est phénicien. Ils s’acheminent ensuite vers Tyr.

Ces deux volumes sont à la hauteur des précédents. J’ai adoré suivre les voyages de Pline et sa compagnie, toujours propices à des découvertes naturalistes étranges ou corroborées depuis, ainsi qu’à de splendides dessins. J’ai adoré frissonner face à la folie grandissante qui règne dans le palais de Néron, entre la folie furieuse de l’empereur et celle, plus glacée, que l’attrait du pouvoir fait naître chez certains membres de son entourage.

Éditions Casterman, 186 pages (vol. 5) et 184 pages (vol. 6), 2018

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