Un chant de Noël & other stories, Charles Dickens

L’an dernier (je parle de l’hiver 2022-2023 😅), j’avais prévu de découvrir un classique des contes de Noël, à savoir Un chant de Noël de Charles Dickens. L’histoire étant tombée dans le domaine public, elle était disponible gratuitement et légalement en e-book, et c’est sous ce format que je pensais la lire. Sauf que je n’en ai pas eu le temps.

Courant 2023, on a vu arriver chez les marchands de journaux une collection de livres reliés reprenant des classiques et des contes, tous illustrés. Parmi eux, Un chant de Noël & others stories (ne me demandez pas pourquoi il y a ce titre à moitié en anglais dans une édition française… 🤔), dans une jolie version illustrée par Arthur Rackham. Or, ce dernier est un de mes illustrateurs de contes préférés. Son style a même inspiré l’équipe de Walt Disney pour la forêt de Blanche-Neige, entre autre influence majeure de son travail ! Le prix était raisonnable pour un livre relié, au format pratique qui plus est. J’ai donc craqué pour ce titre et l’ai lu lors de la périodes des fêtes.

C’était d’ailleurs le moment idéal ! J’ai ainsi commencé à lire Un chant de Noël juste avant Noël. C’est un tel classique que j’en connaissais déjà le résumé : l’avare et acariâtre Scrooge, visité par les spectres des Noëls passés, présent et futurs afin de lui donner conscience du mal qu’il fait (et qu’il se fait) ; son repentir et sa transformation complète. J’en avais lu une version adaptée avec Picsou et sa bande, j’avais donc souvent en tête les célèbres canards lors de ma lecture 😂.

J’ai pris plaisir à redécouvrir cette histoire, cette fois dans sa version originelle, et accompagnée des illustrations et gravures d’Arthur Rackham, qui le magnifiait. Certes, le style est vieillot, avec ses descriptions à rallonge et sa morale appuyée (qui reste toutefois d’actualité concernant l’avarice et la façon dont les pauvres travailleurs sont exploités par les plus riches, qui eux se gavent). La traduction est encore plus vieillote (j’ai du recourir à mon dictionnaire pour certains mots qui ne sont plus utilisés, ou plus dans le même sens). Malgré ces points noirs, ça restait une histoire de fantômes de Noël plutôt sympathique !

En fait d’other stories, le recueil ne comporte qu’un seul autre conte avec Un chant de Noël. Il s’agit des Carillons, qui m’a nettement moins plu que le conte précédent. Beaucoup plus sombre, l’histoire se situe cette fois vers le Nouvel An (et je l’ai justement lue durant les jours qui séparaient Noël du jour de l’An, ça tombait bien !). Les descriptions y sont tout aussi longues et, surtout, la morale tellement appuyée que ça m’a saoulée. Les personnages de riches bourgeois y sont clairement dépeints comme plus que désagréables, piétinant la moindre petite joie des plus pauvres en les culpabilisant alors qu’eux-mêmes se gavent sans vergogne sur leur dur labeur – c’était insupportable, car ça rappelle évidemment des comportements encore (hélas !) très actuels. Surtout, Charles Dickens y va pour bien insister là-dessus, ce qui rendait la chose encore plus agaçante. Il n’y avait peut-être pas besoin d’enfoncer autant le clou pour comprendre le propos.

Heureusement, les illustrations et gravures restaient un régal à observer, avec ces personnages au visage parfois caricatural et ces petits esprits des cloches aussi facétieux qu’inquiétants.

Au final, si je suis heureuse d’avoir enfin lu ce classique qu’est Un chant de Noël, plutôt agréable à lire, je reste très mitigée par le second conte. Une lecture en demi-teinte, donc, heureusement rehaussée par l’édition, ravissante.

Y a-t-il des classiques que vous aimez relire pour les fêtes ?

Lecture réalisée dans le cadre du Cold Winter Challenge, Menu Noël avec Dickens, catégorie Un chant de Noël (évidemment ! 😁)

Éditions RBA, 2023, 314 pages

3 réflexions sur « Un chant de Noël & other stories, Charles Dickens »

    1. Il n’est pas indispensable, à mon avis ce n’est pas un hasard si le premier s’est inscrit dans la postérité et pas l’autre, je n’ai pas accroché… après ça reste mon ressenti, peut-être qu’il te parlera davantage ? Mais j’ai trouvé la morale trop appuyée. C’est dommage car elle reste très actuelle.

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