Sirem et l’oiseau maudit, Yasmine Djebel

Quatrième de couverture

Si tu poursuis ta quête, par trois fois, tu retrouveras ce que tu as perdu.
Une flamme brûlera pour toi dans un écrin de cuivre.
Un esprit brillant et une lame oubliée empêcheront tes fantômes de crier victoire.
Ainsi l’éclat d’une reine renaîtra grâce au nom d’une étoile.
Mais méfie-toi des combats de fumée.
Autrement, seule la mort triomphera à lumière de l’Astre trahi.

Mon avis

Le roman de Yasmine Djebel me tentait dès l’annonce de sa sortie. J’ai tenté de profiter de salons pour l’avoir dédicacé, mais son succès provoquant chaque fois une rupture de stock avant que je puisse atteindre sa table, j’ai fini par me contenter d’un achat en librairie – j’espère toutefois pouvoir un jour rencontrer son autrice et lui dire de vive voix tout le bien que je pense de son livre !

Car oui, je l’ai enfin tiré de ma pile à lire en ce printemps, et j’ai été enchantée par ma lecture ! Sirem et l’oiseau maudit, comme son titre l’indique, nous entraîne dans les pas de Sirem. Orpheline, paria parmi les siens depuis la guerre des Astres qui emporta ses parents, Sirem s’est attachée à Ziri, qui l’a recueillie enfant. Mais lorsque ce dernier est arrêté, Sirem, désespérée, cherche à l’aider à tout prix. Elle s’allie à Tanit, une femme transformée en faucon par un sort. Et à suivre les paroles cryptées d’une prophétie…

Inspirée de légendes algériennes, Sirem et l’oiseau maudit est un superbe roman jeunesse dont j’ai lu chaque page avec un plaisir renouvelé. Aussi magique qu’un conte d’autrefois, infusé d’émotions, nous amenant à la rencontre de personnages aussi attachants les uns que les autres – même l’agaçant petit Nedjim m’a fait fondre – bien qu’ayant chacun leurs failles et leurs chagrins, parfois dévorants.

En dépit de son public cible, Sirem et l’oiseau maudit fait partie de ces romans qui peuvent s’adresser à tous les âges. Des thèmes forts imprègnent subtilement cette histoire aux allures de conte, avec sa prophétie et ses épreuves demandant de la ruse et de l’intelligence pour les surmonter. Des thèmes qui résonnent avec notre époque et notre société. Si j’ai été particulièrement sensible à ceux entourant le Jardin – une bibliothèque – comme la politique de la régente, interdisant l’apprentissage de la lecture et l’écriture aux Déconstellés ou le tri opéré pour couper toute accès aux contes, légendes et ouvrages de magie, d’autres thèmes tous aussi forts sont présents à travers l’histoire de Sirem, celle de ses compagnons de voyage et celle des villes qu’elle traverse au fil de son épopée. Et la façon dont les épreuves les poussent à grandir m’a profondément touchée.

Un beau roman que je relirai avec tout autant de plaisir et que je vous recommande !

Retrouvez également les avis de Booketin, Des livres et Sharon et Encres & Calames qui ont beaucoup aimé !

3 réflexions sur « Sirem et l’oiseau maudit, Yasmine Djebel »

  1. J’ai eu la chance de la recevoir à mon festival littéraire, « Etrange Grande », elle m’avait impressionné… Quelle plume !

    1. Oh, je regrette tant de n’avoir pu en être ! Mais cette année, ce sera la bonne !
      J’espère vraiment rencontrer Yasmine Djebel à l’occasion, quelle plume en effet !

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