Quatrième de couverture
Un siècle s’est écoulé depuis que la princesse Thalissandra d’Adalindis s’est assoupie. Cent ans que le château où elle repose est isolé par un fleuve infranchissable et que personne ne sait ce qu’il s’est réellement passé ce jour terrible où la malédiction a frappé.
Il est désormais temps d’aller réveiller la belle endormie. Celle dont l’histoire tragique fascine tant Ariane. Les aspirants chevaliers de tout le royaume convoitent cette quête, et la couronne qu’elle promet. Mais c’est au prince Aleric de Combrailles qu’elle a été attribuée. Aleric qui préfère la botanique à l’art martial.
Ariane, sa petite soeur insomniaque, s’apprête à lui dire au revoir quand elle se retrouve malgré elle emportée par le tourbillon de cette course folle. Parce que si Aleric a été désigné, sa réputation de bon à rien notoire le précède et rien n’empêche les autres de tenter leur chance : c’est à qui atteindra la chambre de Thalissandra en premier.
Une princesse qui ne dort pas assez et une qui dort depuis trop longtemps, un Mal Né opportuniste au sourire charmeur, un prince pétri par son incompétence et son écuyer aussi arrogant que mystérieux… Tous sont en route pour le palais en ruine sur son île désolée. Qui parviendra à briser la malédiction ? Et surtout, qui pourra comprendre ce qui s’est joué entre ces murs froid avant qu’il ne soit trop tard ?
Mon avis
Aujourd’hui, je vous retrouve pour vous parler d’un roman que j’attendais de lire avec impatience : il s’agit de Fleur d’épine de Sandy Ruperti. Tellement d’impatience que je n’ai pas pu attendre le début officiel de la Lecture Commune organisée par Madame Soucolline et que je l’ai dévoré en quelques jours !
D’abord, parlons de la couverture magnifique, tout en rose poudré, de Mina M qui donne un bel aperçu de l’enchantement qui m’a prise sitôt la première page tournée. La plume de Sandy, à la fois douce, poétique et saupoudrée d’un peu d’humour pince-sans-rire, m’a en effet embarquée dès les premiers mots. Les rebondissements m’ont poussée à lire un chapitre, et encore un autre, si bien que j’avais hâte, chaque jour, de replonger dans ma lecture.
J’ai tout de suite aimé Ariane, son héroïne. Concernant les personnages secondaires, mon coeur a longtemps balancé entre Oswald et Dréas, avant qu’Aleric ne les rejoigne, une fois tombé son armure. Fleur d’épine est une réécriture de La Belle au Bois Dormant qui a l’originalité de nous faire voyager aux côtés de ceux partis lever la malédiction. J’ai adoré ce point de vue en décalé, d’autant que l’essence du conte imprègne pourtant l’histoire, notamment à travers les interrogations d’Ariane quant à ce que pourrait bien éprouver l’endormie, d’être éveillée par un étranger… Des réflexions subtiles, mais marquantes sur le consentement ainsi que le passage à l’âge adulte.
L’histoire fourmille de références à d’autres versions du conte, et même d’autres contes. J’ai adoré joué à ce jeu de pistes, d’autant que ces références, même celles d’autres contes, avaient un lien réel avec l’histoire originelle et apportaient de la profondeur aux thèmes abordés, déjà plein de sens. Enfin, la fin m’a totalement prise par surprise !
Cette lecture a été un bonheur à lire du début à la fin. Certains passages m’ont enchantée, d’autres ont fait fondre mon coeur, d’autres encore l’ont brisé. Un roman doux et amer, féerique et infusé de thèmes universels, porté par des personnages aussi attachants que faillibles dans leur quête d’eux-mêmes, comme une plume accrocheuse. Une pépite !
Le pack de lecture :
- un Milrir
- un guide de voyage
- un scribe
Éditions Magic Mirror, 2024, 344 pages