Le serment de Langrebrume, Josépha Juillet

Quatrième de couverture

Au milieu des terres de Bellegarde s’épanouit la forêt de Langrebrume. Certains la disent hantée, d’autres la pensent peuplée de créatures maléfiques. Tous s’accordent à la trouver maudite. Au plus profond de la sylve, derrière le bruissement des feuilles mortes et le craquement des branches se jouent de puissants desseins. À son contact, Samson, Alix et Sélène verront leur vie prendre un chemin inquiétant. Parviendront-ils malgré tout à tracer leur propre destinée ?

Mon avis

Dire que j’avais hâte de plonger dans Le serment de Langrebrume est un euphémisme. L’autrice m’avait parlé des thèmes de son livre et depuis, j’attendais sa sortie avec impatience ! Il n’aura donc pas traîné longtemps dans ma PAL.

Le serment de Langrebrume, c’est un roman à la croisée des genres : fantasy, réalisme magique, nature writing s’entrecroisent dans ce livre unique. Il est agrémenté d’une pincée de réécriture de conte, pimenté de sorcellerie, bien dosé en féminisme et en sororité, enfin généreusement saupoudré de végétation. Voilà la potion parfaite pour un moment de lecture aussi intense que doux, aussi réconfortant que poignant.

La plume de Josépha nous plonge avec douceur et poésie dans Langrebrume. Ici, la forêt englobe tout : du murmure des arbres au parfum de l’humus, de la danse des saisons aux brumes inquiétantes, Langrebrume impose sa présence, tantôt berceau de verdure où l’on se ressource, tantôt bois maudit où rôde une ombre maléfique. Langrebrume, personnage à part entière où l’on se plaît autant que l’on se perd.

Alix, jeune fille de bonne famille à la cape rouge, s’y retrouve perdue, trouvant pourtant dans ces bois hanté par les loups un secours inespéré. On suit aussi le parcours de Sélène, dont la vie feutrée dans un château, aux côtés d’un époux aimant, bascule lorsque des meurtres perturbent l’hiver tranquille. Enfin, Samson, dont l’entrée dans un coven marque le départ d’une nouvelle et heureuse vie. Des destinées en apparence bien éloignées les unes des autres, qui lentement se mêleront tels les fils d’un même écheveau. Un rythme tranquille qui se pare peu à peu de questionnements et de rebondissements tragiques, jusqu’à la dernière partie, intense.

J’ai commencé ce roman comme une promenade en forêt, sur un sentier balisé ; je l’ai terminé tremblante d’émotions, comme au sortir de la partie la plus sauvage d’un bois, les cheveux emmêlés et plein de brindilles. Le serment de Langrebrume, c’est une lecture que je ne suis pas prête d’oublier !

Le pack de lecture :

  • une infusion
  • une poignée de mousse
  • une meute de loups

Éditions Hurlevent, 474 pages, 2024

2 réflexions sur « Le serment de Langrebrume, Josépha Juillet »

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