L’année du loup-garou, Stephen King

Quatrième de couverturealbin24512-2012

Tout a commencé en janvier, une nuit de pleine lune… Le premier hurlement fut celui d’un employé des chemins de fer quand il sentit les crocs lui déchirer la gorge. Depuis, chaque nuit de pleine lune, la petite bourgade de Tarker Mills est en proie à l’horreur. Qui sera le prochain ?

Mon avis

La première fois que j’ai lu ce roman de Stephen King, c’était dans sa version poche intitulée Peur Bleue. Cette version contenait également le scénario tiré du roman et des photographies noir et blanc du film. Plusieurs années plus tard, Albin Michel a réédité le roman, cette fois sans scénario ni photo mais avec les illustrations de Bernie Wrightson qui accompagnaient l’édition originelle.

Si, à l’époque de ma lecture de Peur Bleue, j’étais dans ma période romans d’horreur – je lisais tout ce que je pouvais trouver de la plume de Stephen King, Dean Koontz et Graham Masterton – lorsque je me suis lancée dans une relecture grâce à cette réédition, c’était cette fois pour satisfaire mon intérêt pour cette créature fantastique qu’est le loup-garou.

Que donne le garou à la sauce King ? Rien que du très classique : bête sanguinaire à la pleine lune, suspect longuement recherché, et à la fin une balle en argent. Mais Stephen King s’est amusé avec le calendrier lunaire (il s’excuse d’ailleurs auprès des lecteurs les plus tatillons sur ce point) et a calé des dates emblématiques du calendrier américain aux nuits de pleine lune évoquées dans son livre. Ce, pour notre plus grand bonheur ! 🙂 Par ailleurs, l’identité humaine du garou offre une ironie assez mordante…

Peu de frissons d’horreur, donc, le récit étant trop classique pour cela, mais un bon moment de lecture quand même. Car le véritable point fort de L’année du loup-garou, c’est le personnage de Marty. Marty, petit garçon d’une dizaine d’année, est le héros de l’histoire. Marty va avoir à affronter le garou, sous sa forme animale comme humaine. Marty est paraplégique. Voilà, tout est dit ! Il est assez rare, dans les livres, de trouver des personnages principaux qui soient handicapés. Stephen King a choisir de faire de son héros un garçon en fauteuil roulant, autant dire une proie toute trouvée pour le garou. Mais Marty est plein de ressources et, même si son handicap est présenté sans fard (sa soeur en souffre beaucoup et à certains passages, Marty va se trouver en grande difficulté à cause de ses jambes paralysées), il reste un petit garçon comme les autres et s’oppose au garou avec beaucoup de courage, là où les adultes font chou blanc.

En résumé, si l’amateur de garou ne trouvera guère d’originalité, le lecteur se régalera tout de même avec ce court récit où Stephen King propose une histoire de garou plaisante et, surtout, marque avec un héros peu ordinaire. J’aimerais en voir plus souvent, des personnages principaux comme Marty ! 🙂

Éditions Albin Michel, 125 pages, 2012

Cette lecture s’inscrit dans les challenges Attention à la pleine lune et Je suis éclectique (catégorie Fantastique) du forum Mort-Sûre ainsi que le challenge Halloween organisé par Hilde & Lou.

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9 réflexions sur « L’année du loup-garou, Stephen King »

    1. L’avantage de celui-là, c’est qu’il est très court (on a peur moins longtemps ! ^^). Après, pour moi qui commence à être rodée au niveau des garous, je n’ai pas tellement vu le côté effrayant (sauf par les illustrations ^^ »), l’intrigue étant plutôt prévisible puisque classique dans sa reprise du mythe garouesque. Si ça n’est pas ton truc, mieux vaut ne pas te forcer ! 😉 Mais il est vrai que rien que pour Marty, la lecture vaut le coup.

  1. Hey Libellule 🙂
    Ah chouette un King (que je n’ai jamais lu en plus !), j’aime bien ses ‘old school’ comme ça, Salem ou Simetiere sont de petites pépites dans le genre classique revisité ! Je m’associe pleinement à ton avis, il y a tout un tas de King où l’intérêt réel ne se trouve pas dans l’horreur mais bien dans la peinture psychologique et sociale… Il est très fort pour ça, et ça de plus en plus dans cette veine je trouve, même si de fait on voit qu’il tuent cette ligne depuis longtemps. Je vais fouiner dans les trésors maternels voir si je le trouve 😉

    1. Oui, les personnages de Stephen King sont toujours très fouillés ! J’apprécie la psychologie fine qu’il leur donne. Dans L’année du loup-garou, le récit est trop court pour permettre une peinture sociétale, mais avec le personnage de Marty, il permet une vue du handicap et de son impact dans la sphère familiale (via les relations avec la soeur, les parents, l’oncle). Sans compter qu’il prouve qu’il n’est nul besoin, pour un héros de livre, d’être un superman tout en muscles ! (je caricature volontairement, mais c’est vrai que plus de diversité dans les personnages principaux serait appréciable). J’espère que tu le dénicheras dans les trésors livresques de ta maman ! 🙂

  2. Faut vraiment que je me lise un autre livre de KING. Je note ce court roman pour Halloween, l’année prochaine! En plus si l’ironie y est mordante… raison de plus.
    Merci de cette découverte.

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