Tuer les rats, Louise No

Quatrième de couverture

Bosser pour Vanberg&co n’est pas de tout repos. À force d’envoyer mon cul bionique se frotter à toute la faune de l’ex-Allemagne, voilà que mon boss décide de me catapulter à Hamelin, rendue tristement célèbre par l’explosion d’une centrale nucléaire il y a quelques décennies.
Mais si je pensais que l’invasion de rats surdimensionnés et les radiations y seraient mon seul problème, c’était sans compter sur sa population, une secte de Old Timey complètement réfractaire à la technologie. Il va falloir la jouer subtil pour remplir ma mission et empocher le pactole avant qu’ils ne découvrent mes membres cybernétiques…

Mon avis

Première lecture du Pumpkin Autumn Challenge avec le premier roman de Louise No paru chez Magic Mirror éditions ! Une lecture effectuée en agréable compagnie : merci à toutes celles qui nous ont rejointes pour cette lecture commune !

Tuer les rats est une réécriture cyberpunk du conte Le Joueur de flûte de Hamelin. J’ai adoré son atmosphère, je me sentais comme dans le film Blade Runner 2049 que j’avais beaucoup aimé. J’ai aimé les réflexions glissées par l’autrice sur le transhumanisme à travers son personnage comme la secte des Old Timey et sa façon de nous immerger avec fluidité dans cet univers futuriste.

Autre élément que j’ai adoré : Floe ! Elle possède un franc-parler sarcastique qui m’a énormément plu. Cette narration à la première personne offre aussi une immersion complète, si bien que j’ai eu la gorge nouée lors de certains passages difficiles, où la douleur de Floe était palpable.

L’essence du conte est bien respectée, on retrouve le côté sombre et vengeur de l’histoire originelle. Côté musique, nous avons le matériel de pointe de Floe qui se définit comme sono-technicienne neurologue. Il m’a parfois manqué entendre les mélodies qu’elle créait, mais leur impact et l’effort fourni par Floe pour égrener ces notes hypnotiques sont bien rendues. J’en ai même replongé dans ma playlist « chill & cyberpunk«  au fil de ma lecture ! (bien que le roman soit loin d’être chill).

Si j’ai été frustrée par le final qui me laissait un goût d’inachevé, il correspond bien au mystère laissé par le conte d’origine. Enfin, Louise No m’a fait questionner ma propre morale au vu de mes réactions et attentes après un certain événement 🙈 Quand un roman vous fait réagir à ce point, puis vous pousse à vous poser des questions sur vous-même, c’est le signe que c’est un excellent roman !

Une réécriture surprenante du conte par son ancrage cyberpunk, portée par un personnage incisif et des réflexions intéressantes sur notre société.

Lecture réalisée dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge, menu Automne douceur de vivre, catégorie La loi fondamentale de l’échange équivalent

Éditions Magic Mirror, 270 pages, 2023

4 réflexions sur « Tuer les rats, Louise No »

  1. J’aime bcp le conte original, mais je ne suis pas fan de la SF chez MME, c’est trop soft pour moi. Cannelle et gingembre avait été une lecture très très moyenne, du coup je ne suis pas du tout tentée par les autres titres de la collection 😦
    En plus, j’avais adoré la réécriture d’Annabelle Blangier alors je préfère rester dessus 🙂

    1. Je te comprends – Le musicien avait été aussi une lecture marquante pour moi ! 😍
      J’ai bien aimé Tuer les rats, mais si tu n’as pas accroché à Cannelle et Gingembre (qui était une très bonne lecture pour moi, un vrai doudou dans une période chargée 🥰), je pense que Tuer les rats ne sera pas assez cyberpunk pour toi (bon par contre, il n’est pas soft, hein, tout comme le conte originel, il y a des passages très durs 😨. C’est l’aspect cyberpunk qui est, à mon sens, grand public – sans que ce soit un défaut, bien sûr, mais pour toi qui est plus calée dans le genre, je pense que ça n’ira pas 😅).

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