Journal d’un AssaSynth t. 6 : Télémétrie fugitive, Martha Wells

Quatrième de couverture

Les contrats de travail sur Préservation étaient très simples, principalement parce que le Code civil planétaire prévoyait déjà toute une panoplie de protections inhérentes.
Sauf que je ne faisais pas partie des citoyens, pas plus que je n’étais – techniquement – une personne. Néanmoins, le contrat de Pin-Lee, l’avocat du Dr Mensah, veillerait à ce que nul ne me force à agir contre mon gré. (Par le passé, j’avais uniquement été l’objet de contrats de location émis par la compagnie, où je n’étais alors qu’un équipement.) (« Ne t’inquiète pas, avait promis Pin-Lee. Je prévoirai une clause qui te permettra de prendre la tangente comme une crapule si tu le souhaites. »).

Dans ce huis clos policier riche en rebondissements, AssaSynth, qui ne demande toujours qu’à rester dans son coin à regarder des séries (une vidéosurveillance digne de ce nom aurait permis de boucler l’affaire en deux temps trois mouvements, si vous voulez son avis), découvrira la valeur du travail d’équipe – avec les humains, qui ne sont pas tous incompétents, et les autres bots, qui ne sont pas tous stupides. Mais, surtout, notre androïde apprendra à ne pas céder à un travers finalement très humain : dépasser ses préjugés.

Mon avis

Grande fan d’AssaSynth – qui, dès sa première aventure, avait rejoint le Top 10 de mes personnages préférés – je me suis bien évidemment jetée sur sa 6e et nouvelle aventure ! 🙂

Chronologiquement, l’intrigue se situe entre Stratégie de sortie (le tome 4) et Effet de réseau (le tome 5). AssaSynth se trouve sur Preservation, où iel assure la protection du Dr Mensah. Quand un cadavre est retrouvé, sur cette planète où les crimes sont exceptionnels, AssaSynth se retrouve mêlé à l’enquête. Sauf qu’iel n’a pas vraiment envie de devoir se coltiner l’équipe enquêtrice, composée en majorité d’humains. Or, iel n’a pas le choix que de composer avec.

Martha Wells nous régale avec Télémétrie futigive d’une véritable enquête policière, menée par AssaSynth et l’équipe de sécurité de Preservation. Comme toujours, notre androïde préféré peine à côtoyer ces humains si lents de la comprenette et préfèrerait rester tranquille à visionner des séries. Iel est particulièrement de mauvaise humeur dans ce volume – il faut dire que sa présence n’est pas pleinement acceptée. Une SecUnit séditieuse qui se promène en plein jour, voilà qui suscite bien des réactions !

Le crime imprévu a lieu à bord de la station de la planète, c’est donc aussi un mystère en huis clos. Qui était la victime ? Comment est-elle morte ? Qui l’a tuée ? Et pourquoi ? Autant de questions dont les réponses forment tout un échevau qu’AssaSynth, malgré toute son intelligence et ses capacités, aura bien du mal à démêler !

J’ai dévoré cette novella avec un plaisir gourmand, et pas seulement parce que j’étais heureuse de retrouver AssaSynth. L’intrigue policière est très bien ficelée, jusqu’au bout je n’avais pas la moindre idée du/de la coupable. La progression de l’enquête suit un rythme régulier, sans temps mort ni sensation que ça va trop vite, bref, il n’y a rien à reprocher à ce nouvel opus de la série Journal d’un AssaSynth ! 🙂

À présent, j’attends avec impatience les prochaines aventures – l’autrice a signé pour trois nouveaux opus, autant dire que je frétille déjà à l’idée de retrouver prochainement mon androïde préféré ! 🙂

Éditions L’Atalante, 139 pages, 2021

Cette lecture s’inscrit dans le cadre du challenge Summer Star Wars organisé par RSF Blog.

1 réflexion sur « Journal d’un AssaSynth t. 6 : Télémétrie fugitive, Martha Wells »

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