L’espace d’un an, Becky Chambers

Quatrième de couverture

Rosemary, jeune humaine inexpérimentée, fuit sa famille de richissimes escrocs. Elle est engagée comme greffière à bord du Voyageur, un vaisseau qui creuse des tunnels dans l’espace, où elle apprend à vivre et à travailler avec des représentants de différentes espèces de la galaxie : des reptiles, des amphibiens et, plus étranges encore, d’autres humains. La pilote, couverte d’écailles et de plumes multicolores, a choisi de se couper de ses semblables ; le médecin et cuistot occupe ses six mains à réconforter les gens pour oublier la tragédie qui a condamné son espèce à mort ; le capitaine humain, pacifiste, aime une alien dont le vaisseau approvisionne les militaires en zone de combat ; l’IA du bord hésite à se transférer dans un corps de chair et de sang…

Les tribulations du Voyageur, parti pour un trajet d’un an jusqu’à une planète lointaine, composent la tapisserie chaleureuse d’une famille unie par des liens plus fondamentaux que le sang ou les lois : l’amour sous toutes ses formes.

Mon avis

Des années après tout le monde, j’ai enfin lu L’espace d’un an de Becky Chambers. Les critiques étaient élogieuses, pour la plupart, et je m’étais donc gardé cette lecture de côté, déjà pour le challenge estival organisé annuellement par Lhisbei, et surtout pour un moment où j’aurais envie d’une lecture bienveillante – les critiques s’accordant sur le fait que le roman débordait d’humanité.

Rosemary arrive à bord du Voyageur, fraîchement engagée comme greffière. Elle n’a pas très envie de parler de son passé, surtout de sa famille. À bord, elle découvre un équipage hétéroclite mais efficace ensemble dans son travail, malgré les différences de caractères. Au fil du trajet du vaisseau vers une lointaine planète, divers événements vont jalonner le quotidien de cet équipage si particulier, nous permettant de mieux en connaître chacun de ses membres.

Lors des premiers chapitres, j’ai immédiatement pensé à Firefly, l’une de mes séries télévisées préférées, en raison de ce sentiment que l’équipage, malgré les tensions qui peuvent parfois naître vu la promiscuité de tant de personnalités différentes, forme une véritable petite famille. Mais L’espace d’un an s’en détache cependant par la multiplicités de relations présentées : relations inter-espèces, avec le couple formé par le capitaine Ashby et Pei (étant respectivement un humain et une extraterrestre), relation homme-machine (avec Jenks et l’IA Lovey, amoureux malgré le fait que lui est humain, elle une intelligence artificielle sans corps)…

Le fait que l’équipage soit aussi éclectique offre une belle richesse de la palette des émotions, relations et cultures possibles. Becky Chambers offrira à chacun de ses personnages un coup de projecteur permettant de mieux connaître son passé comme ses relations hors du vaisseau et sa personnalité. Découvrir le milieu sociétal, très différent de celui des humains (qui lui-même est différent du nôtre), de Sissix, le Dr Miam et Ohan, voir comment chacun interagit avec ces différences dans un climat de respect, c’est quelque chose que j’ai adoré.

En écrivant cette chronique je me rends compte que je rends bien mal hommage à ce très beau roman qui vaut par ses personnages et son écriture toute en humanité, en bienveillance. Une de mes connaissances lui a attribué l’étiquette de « space opera feel good » et je pense que cette qualification lui va comme un gant ! Malgré les péripéties, malgré la tension parfois, L’espace d’un an est un roman qui laisse une sensation de chaleur au creux du coeur, comme lorsqu’on vient de passer plusieurs jours auprès de personnes qui nous sont chères.

Éditions L’Atalante, 2016, 443 pages

Cette lecture s’inscrit dans le challenge Summer Star Wars : Episode IX du blog RSF Blog.

4 réflexions sur « L’espace d’un an, Becky Chambers »

    1. De rien ! 🙂 Je l’ai lu à un moment où ça n’allait pas fort, vu qu’on me l’avait recommandé comme étant une pépite d’humanisme. Et ça a eu l’effet escompté 🙂

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