Le retour de Chanur, Carolyn J. Cherryh

Quatrième de couverture

Rien ne va plus dans la Communauté Spatiale, cette fragile mosaïque de races hétéroclites. Les Kif, d’impitoyables pirates, menacent de la détruire, et l’invasion de la flotte humaine est imminente !
Or, sur les quais de la station spatiale Kefk, la bataille a fait rage. Pyanfar Chanur et son équipage se retrouvent seuls, aux mains de leur pire ennemi, Sikkukkut, le chef des Kif. Mais Pyanfar ne manque pas d’audace ! Abandonnée par ses alliés, elle accepte de devenir la vassale de Sikkukkut pour sauver son vaisseau.
Pyanfar parviendra-t-elle à manœuvrer cette alliance dangereuse et à sauvegarder l’équilibre délicat de la Communauté ? Il lui faudra revenir chez elle, au cœur de l’espace hani, où l’attend un destin surprenant et grandiose.

Mon avis

Parfois j’aime lire de la SFFF vintage. C’est ainsi que j’ai découvert le Cycle de Chanur de Carolyn Cherryh, cycle qui comporte 5 tomes (depuis réédités en 2 intégrales).

J’avais adoré le tome 1, qui se suffit à lui-même. J’ai poursuivi avec les tomes suivants – à noter que les tomes 2, 3 et 4 forment un tout. Le retour de Chanur est ce tome 4. Au fil de ces suites, j’avoue que mon intérêt s’est effiloché, et ce tome 4 ne fait pas exception. On part dans des imbroglios politiques que je peine à suivre, d’autant plus que, pour rendre les difficultés de communications inter-espèces, certains personnages s’expriment dans un charabia fatiguant à lire lorsqu’il s’étale sur plusieurs pages de dialogues.

Le retour de Chanur démarre par un résumé des tomes précédents, et heureusement parce que même avec ça, il m’a fallu un bon bout de temps pour comprendre les enjeux. Il y a ensuite un souci de rythme, on a beaucoup de discussions avant qu’enfin, l’action ne se mette en branle et la tension, de fait, n’arrive que tardivement. Malgré tout, il y a des aspects positifs dans ce volume : on en apprend encore davantage sur les modes de pensées des personnages (pour rappel, aucun n’est humain à l’exception de Tully, le point de vue étant celui des Hanis, race de félins humanoïdes à laquelle appartient Pyanfar Chanur). Si les tomes précédents avaient déjà permis de les creuser, ici on assiste aussi à la subtile évolution de certaines mentalités, du fait de ces différentes espèces qui se côtoient. Chanur use ainsi de sa connaissance du mode de pensée kif pour se sortir du bourbier, mais à force de frayer avec d’autres races, elle-même a ajusté sa propre attitude – le simple fait d’avoir donné à son époux une place dans son équipage, au cours des tomes précédents, en était déjà la marque, puisqu’elle évolue dans une société matriarcale, où le mâle est vu comme le sexe faible, sujet à des crises de « folie furieuse ».

La problématique des voyages spatiaux est aussi abordée. Chanur et son équipage vont devoir effectuer un voyage à une allure forcée, et rien n’est épargné de l’impact des sauts sur la santé. Il est aussi évoqué le temps qui s’écoule différemment lors des sauts, amenant à un vieillissement différent pour les spatiennes ou les rampantes (noms donnés aux Hanis qui voyagent dans l’espace et à celles qui restent sur leur planète d’origine).

Malgré ces points positifs, il m’aura fallu un mois pour lire ce poche. Je pense m’arrêter là, d’autant que le tome 5 a pour héroïne Hilfy et non pas Pyanfar, qui était jusque là le personnage principal. Malgré tout, je vous recommande vivement le tome 1 car Carolyn Cherryh propose un space opera passionnant en raison de ses personnages, tous extraterrestres, et de sa réflexion sur le sexisme à travers la société hanie (inspirée des lions), comme sur la façon dont autant de races différentes tentent de s’entendre.

Pour terminer, parlons un peu de la couverture… parce que là, on a vraiment l’impression que l’illustration a été choisie au pif. Je vous présente ci-dessous la couverture VO, qui reflète bien plus fidèlement le contenu !

Éditions J’ai Lu, 542 pages, 1991

Cette lecture s’inscrit dans le cadre du challenge Summer Star Wars organisé par RSF Blog.

2 réflexions sur « Le retour de Chanur, Carolyn J. Cherryh »

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